A la veille de la tenue de la première édition de l’IT Forum au Congo, précisément le 27 mars 2014 à Pointe-Noire, un événement qui regroupera une centaine de Directeurs des systèmes d’information (DSI) des entreprises publiques et privées du Congo et IT Managers, le président du DSI Club Congo, Guy Baouaya, par ailleurs DSI de Total EP, énumère les enjeux de cette rencontre et les objectifs du Club.
Les Dépêches de Brazzaville : Depuis quand votre plate-forme scientifique existe-t-elle ?
Guy Baouaya : L’idée de mettre en place un réseau d’échange et de capitalisation d’expériences en matière d’information, est née du Forum DSI organisé en mars 2010 à l’occasion du Symposium du numérique au Congo. Quelques mois plus tard, une assemblée constituante du DSI-CLUB CONGO a été convoquée.
LDB : Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés en la créant ?
G.B. : Dans le contexte particulier du Congo, nos objectifs sont autant de défis que nous souhaitons relever, notamment ceux : d’assurer la performance des entreprises en contribuant à transformer les systèmes d’information en levier de création de richesses ; de valoriser la fonction SI au sein des entreprises en favorisant auprès des DSI, le partage des meilleures pratiques et des retours d’expériences ; et de constituer un think-tank capable d’apporter expertise et conseils aux autorités et organes chargés du développement technologique du Congo.
LDB : Quelle sera la spécificité du Club-DSI Congo ?
G.B. : Elle est toute simple, le Club-DSI Congo existe avant tout pour permettre aux DSI et responsables informatiques des entreprises membres, d’améliorer leurs performances en organisation et management des systèmes d’information. Notre existence dans la durée est donc fonction de la valeur ajoutée indirectement apportée à nos entreprises respectives. À court terme, nous prévoyons donc une communication à double canal. En direction des DSI et responsables informatiques à travers Speed Meeting sectoriels que nous allons lancer d’ici à fin mars. Et à l’endroit des décideurs, à travers les rencontres prévues avec le patronat, les Chambres de commerce et les autorités chargées du développement de l’IT du Congo.
LDB : Le Congo, on le sait, multiplie des initiatives en matière d’infrastructures techniques de qualité. Quel regard avez-vous sur ces projets dans vos entreprises ?
G.B. : Oui, ces infrastructures ne sont pas un luxe, mais plutôt une nécessité et une urgence pour nos entreprises qui dépensent des sommes faramineuses en interconnexion, accès internet par VSAT et autres. En fait l’absence de ces infrastructures impacte négativement les budgets de nos directions et services informatiques.
LDB : Quel est votre mot de fin ?
G.B. : Il faut noter que la fonction de Directeur des systèmes d’information a très peu évolué au Congo. Dans 75% des entreprises et administrations congolaises, le DSI ou responsable informatique est exclusivement un technicien. Dans 20% des grandes entreprises, le DSI ou responsable informatique est en voie d’acquérir le statut de prestataire interne. Ce qui est en soi une avancée notable. Sur ce, nous invitons le monde des DSI, responsables informatiques et décideurs informatiques des entreprises et administrations congolaises, à nous rejoindre afin de sortir certaines de nos entreprises de certaines failles. À l’assemblée générale constitutive, on a noté la participation d’environ 18 entreprises et organisations de toutes tailles.